La ville de Dschang frappée par un incendie

La gravité des dégâts a été accentuée par des pillages de vandales et l’absence de forces de sapeurs pompiers. Un incendie a ravagé, en ce matin du 06 mars, l’Avenue Principale de Dschang. Au bilan, on dénombre 03 boutiques calcinées, 03 autres partiellement détruites et une maison d’habitation légèrement affectée. Elle s’est déclenchée autour de 4h 30 du matin dans l’espace situé entre l’immeuble PMUC et la station Oilibya de Dschang. Son origine demeure jusqu’ici inconnue. Les rumeurs les plus diffuses parlent d’explosion d’une bouteille de gaz sans plus de précision. La maîtrise des flammes a été rendue difficile par l’absence de corps de sapeurs pompiers dans la ville de Dschang et la vigueur de l’obscurité. Les flammes ont néanmoins été stoppées par les populations avant qu’elles n’aient effleuré la station service Oilibya, dont l’atteinte aurait créé de dégâts encore plus impressionnants. Dans l’embouteillage généré par l’effort de maîtrise de l’incendie, des individus mal intentionnés ont honteusement pillé les magasins des alentours sous prétexte de les mettre à l’abri des flammes. Un magasin de téléphones a ainsi été complètement vidé, et ce malgré la présence de quelques gendarmes venus constater la gravité de l’incendie. De même, pris de panique, les populations se sont investies à vider 4 boutiques alors que les flammes étaient partiellement sous contrôle. Leur contenu a été exposé dans la rue et les passants ne se sont pas fait prier pour en distraire quelques articles, en bénissant, pour l’occasion, les ténèbres ambiantes. Urgence d’un plan de prévention et d’intervention efficace On se souvient que le 13 décembre 2008, un désastre similaire avait attristé les commerçants du marché Congo de Douala. Le 10 février dernier, c’était le tour du marché B de Bafoussam. La récurrence de tels évènements interpelle les pouvoirs publics sur l’urgence d’un plan d’intervention rapide en cas d’incendie. Les pertes dues à ces calamités démunissent des familles tout en affaiblissant l’économie nationale. Pour le cas du marché Congo, les pertes s’élevaient, selon des sources concordantes, à plus d’un milliard de francs CFA. A défaut d’implanter efficacement les forces de sapeurs pompiers, les autorités pourraient enclencher une campagne d’éducation des populations sur les mesures de prévention des incendies. Des mesures préventives à l’échelle nationale s’avèrent nécessaires dans l’optique de freiner la vague dévastatrice des incendies au Cameroun.