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WAKE UP AFRICA. Bienvenue sur la page web de l'AUDA (Association pour l'Unité et le Développement de l'Afrique)
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16 avril 2009

Le système éducatif pris en otage

ecoleSi ça fait un moment que le système éducatif au Cameroun était agenouillé, sachez qu’aujourd’hui il est désespérément couché. Les grèves intempestives et récurrentes dans les universités comme dans les facultés de médecines, celles-ci nouvellement créées, l’octroi des universités aux régions en contrepartie du verdict des urnes, la négligence dans la construction des infrastructures scolaires sont parmi tant d’autres les preuves que l’éducation n’est pas une priorité du gouvernement au cameroun.

Une fois de plus l’éducation au Cameroun prend des coups. Des coups heurtent des plaies déjà gravement infectées. Ce qu’on a nommé la réforme éducative en créant bon gré mal gré les facultés de médecine, qui restent à l’Université de Dschang (UDS) une filière intégrée à la faculté des sciences et tentent, à Douala, de survivre dans les ateliers désaffectés du parc national du matériel de génie civil (matgénie) présente déjà des défaillances. La grève de la faim à la faculté de médecine et biomédicale de l’Université de Yaoundé I le mercredi 25 mars consacre le danger du système éducatif au cameroun. Et lors de la grève où les étudiants dénoncent la discrimination dans la sélection des candidats en cycle doctorat, le ministre trouve l’occasion d’affirmer que « la faculté n’est pas prête à former des doctorants ». Et la réforme dans tout ça ? La peinture d’un tel évènement n’est qu’un tremplin pour accéder à la préoccupation majeure : le système éducatif du Cameroun. Certains dirons qu’il est juste évanescent mais force est de constater qu’il est désagrégé. Est un camerounais souple aujourd’hui qui reconnaît seulement l’ostracisme de la jeunesse dans la politique du gouvernement. Roger Kaffo décriait déjà « une génération sacrifiée » au Cameroun.        

Une instrumentalisation de l’école
Si le besoin se faisait sentir de créer une université au Nord, était-il honnête de le transformer en une promesse politique ? Il est connu de tous que la création de l’Université de Maroua  est le fruit de la campagne présidentielle de 2004. Comme cela ne suffisait pas, il fallait que la médiocrité marche sur l’excellence en accordant le droit de réussite à tout candidat du Nord qui fera le seul effort de déposer le dossier. Surréaliste mais pourtant vrai ! Le temps de « l’école aux écoliers et de la politique aux politiciens » est obsolète. Voilà que Bamenda entre aussi dans la danse .Une réclamation forcenée de son université. Les élites de la région du Nord-Ouest reniflent-ils déjà le sésame d’une élection anticipée ? D’autres régions suivront le même chemin. La région du centre réclamera sans doute une 3ème université. Ce qui n’est pas une mauvaise chose. Seulement dans le cas échéant, le souci ne serait plus l’éducation mais l’intérêt.                             

Les priorités sont ailleurs
Qu’est-ce qui peut bien préoccuper un pays en quête de développement et de libération que son système éducatif ? Aucune nation au monde n’émerge si elle ne consacre beaucoup d’efforts, de sollicitude à son système éducatif .Celui-ci a été l’épine dorsale du décollage chinois, le levier inflexible du Japon après la 2nd guerre mondiale, même notre mère protectrice(ironie ou vérité ?), la France s’en est servie. Un enseignant me disait que le savoir, le véritable, est une menace pour ceux qui nous dirigent. J’affirmais volontiers que cela est   vrai ! Sinon comment comprendre que lors de l’exercice  budgétaire 2009, le budget de l’armée soit curieusement dix fois supérieur à celui de la recherche ? On dirait que tout ce qui relève de  l’éducation est subsidiaire. Il ne serait jamais redondant de le dire. Dans la plupart des villages, les écoles sont créées dans les simples limites du discours, je veux dire du décret ; sans locaux  d’accueil et donc abandonnées aux souffreteux parents qui, déjà  n’arrivent pas à acheter les  fournitures scolaires. Des programmes scolaires pendus sur l’échafaud des ouvrages dépaysants, dissuasifs. Ce qui induit nécessairement une connaissance non conséquente, c'est-à-dire incapable de transformation du milieu dans lequel l’on vit. En clair, il existe un  laxisme éducatif qui broie les idéaux promoteurs pour la jeunesse sur l’autel des intérêts  égocentriques.             

Ce que doit comprendre le jeune camerounais             
Les récriminations ci-dessus n’ont pas un projet de destruction, mais de reconstruction. Ce qui nous irrite c’est le sacrifice inconditionné et prémédité d’une génération, voire de plusieurs générations. Car rien ne prouve que ce virus ne sera pas inoculé de générations en générations. Alors, le jeune doit comprendre que : 1- sa formation et son avenir ne sont pas la priorité du gouvernement. 2- la meilleure éducation dépend de lui-même. Ceci en lisant des œuvres qu’il juge édifiant sur l’histoire véritable de son pays et qui lui permettra ainsi  de se libérer. 3- Le système LMD est complexe, mais inutile  pour nous. 4- L’avenir dépend de la capacité et de la volonté de chacun à lutter pour le changement. La maxime serait de se dire que le changement passe par lui. 5- Crois en tes actions anti-réactionnaires et suppose toujours qu’un jour le rêve deviendra réalité.

                                                                         Africa must wake up !


                               Rédigé par Thierry Donald, membre de l'AUDA

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