Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
WAKE UP AFRICA. Bienvenue sur la page web de l'AUDA (Association pour l'Unité et le Développement de l'Afrique)
WAKE UP AFRICA. Bienvenue sur la page web de l'AUDA (Association pour l'Unité et le Développement de l'Afrique)
Derniers commentaires
Archives
27 janvier 2021

03.11.2009 Foumbot: Le corps de Ernestine Ouandié retrouvé et inhumé

download (6)

Par Blaise Nzupiap Nwafo
Ce sont les pêcheurs qui l’ont retrouvé au bord du fleuve Noun samedi dernier.
L’émotion et la consternation sont grandes dans la famille Jacques Djoko, depuis la journée du samedi 31 octobre 2009. Aux environs de 12 heures, le corps sans vie de Ernestine Marie Ouandié Kamsi, épouse Djoko, pharmacien à Foumbot, a été retrouvé par des pêcheurs sur les bords du fleuve Noun, non loin de l’ancien pont.
La découverte macabre a été faite à un moment où les membres de la famille Djoko, éplorés depuis quelques jours, s’y attendaient le moins.
Très tôt, dans la matinée de ce samedi 31 octobre, une équipe de plongeurs traditionnels avait été mobilisé afin de faire des fouilles minutieuses dans ce fleuve, à partir du lieu où la voiture et les chaussures de la disparue avaient été retrouvées. Cette recherche a été effectuée, apprend-on de sources concordantes, sous la coordination du commandant de brigade de Foumbot. Au terme de plusieurs heures, les opérations se sont avérées infructueuses. Finalement, c’est vers 12 heures que des pêcheurs découvriront le corps de Ernestine Marie Ouandié Kamsi. Ce qui a confirmé les allégations d’une paysanne qui disait l’avoir vu descendre à pas lents dans ce cours d’eau dans la matinée de mardi 27 octobre, du côté du séminaire Plilosophat Paul IV. En début de semaine dernière, son mari disait attendre ladite journée de samedi avant d’entamer effectivement les recherches au cas où elle s’était suicidée et que le corps ne remontait pas à la surface de l’eau.
Une fois le corps récupéré par le mari, avec l’aide des éléments de la brigade de gendarmerie de Foumbot, il a été conduit à l’hôpital de district en vue de l’autopsie. De sources médicales et en l’absence d’un médecin légiste, il a été révélé à Jacques Djoko que son épouse est effectivement décédée des suites d’une noyade. A en croire la même source, la défunte souffrait d’une « démence mentale partielle.» Compte tenu du fait que le corps était en état de décomposition avancé, des dispositions particulières ont été prises par la famille et l’inhumation a eu lieu dans le village de son mari, à Bayangam. Une information confirmée hier soir par Dr Djoko, très affaibli par le décès tragique de son épouse qui laisse trois enfants. Le même chagrin est partagé par Célestin Lingo, ancien président de l’Union des journalistes du Cameroun (Ujc) en séjour dans la région de l’Ouest où il est allé réconforter la famille Jacques Djoko qu’il connaît très bien. «C’est une très très grande perte pour la famille de la presse camerounaise. Surtout qu’elle était membre de la commission nationale des droits de l’homme», reconnaît-il.
C’est au courant de ce mois que les obsèques et funérailles seront organisées en vue d’un dernier hommage à la fille de Ernest Ouandié. Elle est décédée dans des circonstances tragiques, comme son père. Militant de l’Union des populations du Cameroun (Upc), le nationaliste Ernest Ouandié a trouvé la mort à la suite d’une exécution le 15 janvier 1971, à Bafoussam. Une scène tragique que sa fille n’a jamais oubliée. Agée de 48 ans, Ernestine Marie Ouandié Kamsi, épouse Djoko, était journaliste assistante et travaillait à la délégation régionale de la Communication pour l’Ouest, à Bafoussam.
La triste histoire d'Ernestine OUANDIE la fille d'Ernest OUANDIE
En 2006, Jean-Marie Teno, admirateur d’Ernest, rencontre par hasard Ernestine, qui lui raconte sa vie d’une traite, d’une enfance plus que douloureuse à l’âge adulte, hantée par la personnalité abstraite et absente de son père.
Teno, qui a conservé les images de ce récit, décide d’en tirer un film lorsqu’il apprend qu’Ernestine a mis fin à ses jours en 2009. Porté par le témoignage cru et direct d’Ernestine, Une feuille dans le vent est une réflexion poignante sur les conséquences profondes du colonialisme, non seulement sur les faits, mais surtout sur l’identité intime des personnes, à travers les générations.
Publicité
Commentaires
WAKE UP AFRICA. Bienvenue sur la page web de l'AUDA (Association pour l'Unité et le Développement de l'Afrique)
Publicité
Publicité