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WAKE UP AFRICA. Bienvenue sur la page web de l'AUDA (Association pour l'Unité et le Développement de l'Afrique)
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9 février 2012

La grande tromperie industrio-impérialiste : L’industrialisation de l’Afrique à l’épreuve des « éléphants blancs »

 

Aux lendmahinesemains des indépendances, l’Occident a vendu aux jeunes Etats africains des équipements industriels de mauvaise qualité dans l’optique de fragiliser leur enthousiasme industriel. Des grandes entreprises précaires se sont alors constituées, de vrais éléphants blancs.

« Il n’y a pas de développement sans industrie ».  Cette phrase  très vraie cache néanmoins une réalité, celle du moyen pour accroitre  le potentiel industriel de l’Afrique. Si depuis les indépendances africaines le progrès industriel reste faible, c’est qu’il y  a sûrement  des obstacles qui entravent la mise sur pied des industries.

Parmi ces obstacles, apparaissent en première ligne les « éléphants blancs » ou l’action des anciens colonisateurs. Ces  derniers  tirent l’essentiel des matières premières  nécessaires  à leurs industries des anciennes colonies qui représentent aussi des débouchés pour leurs produits manufacturés. Les anciens colonisateurs voient alors d’un mauvais œil le développement industriel des anciennes colonies.  Si le progrès industriels continue  dans les anciennes colonies, les industries métropolitaines chuteront faute de matières premières et de débouchés pour les produits manufacturés. L’économie métropolitaine qui comme toute économie, tient à plus de 80 % de l’industrie, tombera en récession et les métropoles perdront leurs puissances.

Pour briser  le processus de développement des anciennes colonies,  ils mirent sur pied des éléphants blancs qui consistent à gagner des marchés de construction des usines  dans les anciennes colonies et d’y mettre des pièces de très courte durée. Une telle politique  programme les machines  à une très courte durée et rend l’ancienne colonie dépendante d’elles pour changer des pièces qui la plupart des temps sont des pièces maitresses.  C’est ainsi qu’on observera dans les années 1960-1970 une amorce  de  développement industriel poussé dans les colonies. La chute de ces industries  entraine dans les colonies la misère des années 1980 et la crise de la dette que les anciennes colonies ont contractée pour mettre sur place ces industries. 

L’affaire CELLUCAM

L’un des plus grands éléphants blancs en Afrique reste la CELLUCAM (Cellulose du Cameroun) devant servir à la fabrication de la pâte de papier.  Le président Ahidjo y a mis tellement d’espoir pour  booster l’économie du Cameroun.  Entamés en 1976, les travaux prirent fin en 1980 et Ahidjo inaugura en 1981. Un an après cette inauguration, deux explosions d’origines inconnues frappèrent la chambre du dioxyde de chlore et le magasin de chlorate de sodium de l’Usine. 10 mois après, avant que l’usine ne se soit remise de ces explosions, la tuyauterie dans la chambre de chaudière de récupération fut endommagée. Désolé, l’Etat camerounais ne pût relever l’industrie. Ainsi s’évanouissait  120 milliards de francs CFA  qui vinrent alourdir la dette camerounaise que nous payons jusqu'à présent. 2000 camerounais furent jetés au chômage.

Les « éléphants blancs » ne sont pas les seuls principaux obstacles à l’industrialisation de l’Afrique. L’étroitesse des marchés reste un frein majeur à l’industrialisation du continent. Pour remédier à tout ceci, les pays africains doivent exiger les garantis de plusieurs décennies quand ils veulent laisser la construction de leurs usines à une compagnie étrangère et même nationale, afin d’éviter les « éléphants blancs ». Ils doivent également protéger leurs industries pour éviter les infiltrations étrangères chargées de détruire leurs usines.  L’unité du continent reste l’élément capital, car seule elle doit faciliter les transactions  économiques à l’intérieur du continent et constituer un marché de production et de consommation pour tout africain. Si ces conditions sont réunies, l’Afrique n’a pas 10 ans pour devenir première puissance économique mondiale.                                     

            Parfait   YEMELE

 

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