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WAKE UP AFRICA. Bienvenue sur la page web de l'AUDA (Association pour l'Unité et le Développement de l'Afrique)
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9 février 2012

Folklore à Addis-Abeba

La grande foire de l’Assemblée Générale de l’Union Africaine (UA) s’est enfin achevée. Comme d’accoutumée, on y a tablé sur la résolution des conflits, le renforcement de la coopération panafricaine et l’engagement en faveur de la croissance économique soutenue du continent. Un discours redondant devenu ennuyeux au fil des années nous a encore été servi, avec, en prime, un éventail de batailles de leadership dont l’effet le plus insidieux est de donner aux peuples africains l’illusion d’un leadership continental démocratique et souverain.

La souveraineté, on en rêve ! Les infiltrations des puissances étrangères ont carrément effrité toute la marge d’indépendance de l’UA. C’est avec faste qu’on y a inauguré le don de la Chine   : un UAsiège flambant neuf d’une valeur de 200 millions de dollars US. Fallait donc attendre la rescousse du grand ami chinois pour édifier un vrai siège pour une institution à dimension continentale. Manifestement, l’incapacité du leadership panafricain actuel frise le ridicule. La dépendance s’est érigée en norme de management pour nos leaders. Pourtant, le président sortant de l’UA, T. Obiang Nguéma, a dénoncé les méfaits de l’ingérence étrangère dans les affaires du continent. Belle intention. Mais toujours réactionnaire.

La véritable souveraineté ne se contente pas de réagir ; elle agit, notamment par l’élaboration de mécanismes efficaces d’autonomisation du continent et de ses institutions. L’action concrète et l’attitude proactive, c’est exactement le contraire des déclarations folkloriques que nous assènent les ténors de l’UA. Kadhafi avait compris l’impératif de propositions et d’actions. L’emblématique projet RASCOM a, salutairement, amoindri la dépendance de l’Afrique en matière de télécommunications.

L’Assemblée Générale de l’UA esquive toujours les débats de fond comme celui de la souveraineté. Continuellement dans l’attente de l’appui financier de l’UE (Union Européenne), l’UA subit le contrôle de ses donateurs étrangers. En l’absence de thématiques cruciales, l’Assemblée générale est une comédie sans intrigue. Jean Ping, héritier françafricain, peut alors plaisamment s’étriller avec Mme Dlamini Zuma pour le poste symbolique de Président de la Commission de l’UA. Entretemps, Ouattara rend une visite d’allégeance à Sarkozy, tandis que Paul Biya prépare un « séjour privé à l’étranger ».

Le projet panafricain souffre d’une crise de souveraineté qui en écorche la crédibilité. L’Afrique qui se prend en main doit faire preuve d’un élan souverainiste sans faille. La légitimité des institutions panafricaines est fonction de la volonté, du courage et de l’indépendance de ses leaders. Notre « chère Afrique », pour reprendre une expression du discours d’investiture du nouveau président de l’UA, Boni Yayi, ne s’édifiera qu’à ce prix.

PEFEDIEU D. G

 

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