Le piège de l’indifférence.

La culpabilité ne résulte pas uniquement de la participation à une infraction. Elle est également, et cela est juridiquement consacré, la conséquence du refus d’agir dans une situation où notre action aurait empêché la survenance d’une infraction.

L’indifférence est coupable. L’attitude passive des individus face à des évènements –abus, crimes, guerres, musèlement des peuples par exemple – qui ne les touchent pas directement est une complicité tacite, mais effective. Pour des raisons classiques de survie, de sécurité ou de positionnement, la défense des intérêts collectifs est sacrifiée. Ce comportement est contreproductif à plus d’un titre.

D’abord, l’incapacité à agir pour le bien de tous nous interdit d’attendre le soutien des autres lorsque nous deviendrions la victime de l’oppression que nous n’avions pas voulu combattre. Nous sommes potentiellement isolés, donc fragilisés. Ensuite, l’indifférence renforce la puissance oppressante en lui offrant un peuple lâche, faible et soumis à perpétuité. Les abus peuvent alors se prolonger en se dynamisant, facilités par l’instrumentalisation de la couardise supposée des peuples. Enfin, la passivité  est négation de l’essence créative, libre et agissante de l’humain, Elle consacre une rupture d’avec l’Histoire et  trahit les générations futures.

C’est pourquoi, à l’AUDA, nous refusons d’être coupables des dérives de l’Afrique actuelle. Nous estimons qu’à force d’opter pour l’inaction, on facilité l’humiliation du peuple Africain. Défiant les préjugés, nous nous fions à la capacité de résistance et d’action de la jeunesse Africaine. Le sens du devoir, de l’initiative et du travail nous animent ; celui du rassemblement encore plus.

Nous vous attendons.

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[auda on line]

La terre ne sera pas détruite par ceux qui la démolissent, mais par ceux qui regardent faire sans bouger.