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WAKE UP AFRICA. Bienvenue sur la page web de l'AUDA (Association pour l'Unité et le Développement de l'Afrique)
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9 février 2012

Industies: Pourquoi l’Afrique n’est pas compétitive

 Le poids de l’Afrique dans le commerce mondial est presque négligeable. Le mauvais usage des matières premières, les pesanteurs des multinationales et la forte dépendance  vis-à-vis des importations sont, avec l’absence de soutien aux secteurs productifs, les principaux facteurs du retard industriel de l’Afrique.

De 1980 à 2006, la part de l’Afrique dans les exportations mondiales a chuté de 6% à 3%. Une telle baisse, qu’on a vite fait d’imputer à la conjoncture internationale, signifie que l’Afrique peine à dynamiser son secteur productif, notamment industriel. Pourtant, sur la même période, la balance commerciale de l’Afrique est restée globalement excédentaire, sauf de 1994 à1996, assurément sous les effets conjugués des ajustements structurels et de la dévaluation inopportune du Franc CFA. La tendance excédentaire de la balance commerciale n’est pas synonyme de bonne santé de l’activité productive. Elle résulte d’une hausse constante du volume d’exportation des matières premières brutes. Au même moment, les nations asiatiques et sud-américaines ont dopé leur production industrielle pour cesser de dépendre des exportations agricoles et minières. Il est donc normal que la part de l’Afrique dans le commerce mondial soit en net recul, puisque qu’elle s’est limitée à la vente des matières premières alors que les autres nations diversifiaient leurs exportations. Les matières premières du continent sont sous-utilisées par le tissu industriel local. L’insuffisante transformation des ressources minières et forestières diminue le potentiel commercial de l’Afrique et la condamne à n’être que le réceptacle des produits venus d’ailleurs.

Le piège des importations

Les habitudes de consommation sur le continent ont favorisé le recours systématique aux importations. D’abord confinées aux produits manufacturés, les importations africaines se sont honteusement tournées vers les produits alimentaires tels le riz, le blé, le poisson… En conséquence, les ventes des producteurs locaux ont subi l’assaut des produits à moindre coût venant, de plus en plus, d’Asie. Il est avéré que cette dépendance aux importations a fragilisé la rentabilité de l’activité industrielle endogène.

La signature probable des APE (Accords de Partenariat Economique), dont les Accords d’étape ont été paraphés en 2007, va davantage plonger l’entreprenariat industriel africain dans le rouge. Les APE prévoient une suppression des barrières douanières entre l’Afrique et les pays de l’Union Européenne (UE). Les multinationales de l’UE pourront alors vendre moins cher qu’auparavant et étouffer le tissu industriel embryonnaire de l’Afrique.

L’irresponsabilité des Etats

L’ouverture aveugle a une signification profonde sur les intentions des dirigeants africains quant à la protection de leurs secteurs productifs. L’ultralibéralisme que l’OMC tend à leur imposer n’a pour objectif que la perpétuation  de l’extraversion économique de l’Afrique. L’Afrique demeurerait un marché qui achète, mais ne produit pas. Il est difficile de trouver, sur le continent, des mesures pertinentes de soutien aux industriels. Comment espérer être concurrentiel face à des nations où les subventions sont la clé de la compétitivité ? Le capitalisme d’Etat chinois implique un appui et un contrôle constant de l’Etat sur les entreprises. En Europe, les subventions à l’agriculture tournent généralement autour de 300 milliards d’euros par an. Tout est déloyal dans la présence de l’Afrique dans les échanges mondiaux. Nos gouvernements doivent en tirer des leçons.

                                                                                                                                            PEFEDIEU D. G

 

 

 

 

 

 

 

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